Janvier 2014. Les élèves de ND de Sion Marseille

Anna, 1ère

J’ai toujours voulu faire ce voyage non seulement en hommage à ma communauté mais également pour une question d’humanité. Les connaissances que j’avais sur la Shoah se sont renforcées et j’ai pu réellement me rendre compte de l’horreur de la Seconde Guerre Mondiale. J’ai pu effectuer ce voyage avec des gens qui comptent à mes yeux. Je veux remercier le lycée Notre Dame de Sion et l’équipe du Train de la Mémoire de nous avoir permis d’effectuer ce magnifique devoir de mémoire.

Marie,  1ère

Le Train de la mémoire est une expérience hors du commun qui commence par un long temps de préparation qui aboutit à un projet concret. Le long voyage en train avec tous les élèves de nombreuses écoles venues d’endroits différents de la France a permis un échange très fructueux. La mixité des religions était très importante également. Sur place, la visite des camps fut très forte d’un point de vue émotionnel, mais à la sortie le sentiment dominant était la fierté. Les débats collectifs entre les lycées et au sein d’un même lycée entre élèves ou avec nos enseignants se sont révélés particulièrement intéressants. Cette expérience dépasse la simple visite du camp d’Auschwitz et va beaucoup plus loin dans le travail de mémoire.

Salomé,  1ère

Après ces quatre jours, je ressens au plus profond de moi un réel sentiment de fierté puisque ce voyage a permis une fois de plus d’entretenir la mémoire pour que génération après génération les gens se souviennent de ces terribles événements. Personnellement, j’ai ressenti l’effet d’un ascenseur émotionnel : j’étais partagée entre la haine, la tristesse durant la visite des camps, puis la joie, le rire avec tous les jeunes qui ont aussi participé à ce devoir de mémoire. Je me sentais d’autant plus impliquée dans cette démarche de par mon appartenance à la confession juive. Parfois il m’arrivait de m’identifier à certaines personnes sur les photos de déportés comme une où se trouvaient deux sœurs et un frère ; je me disais que si j’avais vécu à cette époque-là j’aurais subi le même sort que ces victimes innocentes. Enfin, ce voyage m’a conforté dans un sentiment de solidarité et de partage, car quelques soient nos origines, notre religion ou notre âge, nous étions tous unis et soudés.

Clarisse, 1ère

Ce voyage a été une vraie expérience humaine. Le voyage en train a été long, certes, mais il a été utile, cela nous a préparé : durant ce temps nous avons pu échanger avec nos professeurs et nos amis et des élèves d’autres lycées. Je me suis sentie soutenue par les professeurs et les autres élèves. La maison religieuse où nous logions était très agréable, les chambres étaient grandes et propres et les sœurs étaient très sympathiques.

Nathan, 1ère

Cette expérience à été une des expériences les plus enrichissantes de ma vie, elle m’a permis de mûrir et de prendre conscience de mon histoire due à ma religion. Ce voyage était riche en émotion et de manière incompréhensible tous ces moments qui auraient du être pour moi des moments de tristesses ont été des moments inoubliables et qui m’ont donné le plaisir d’avoir fait ce devoir de mémoire et de recueillement, j’ai fait de très belle rencontre même si ce n’était pas le but premier du voyage.  Pour tout cela merci à vous et à toute votre équipe de donner la chance à des jeunes de participer à ce voyage unique.

Amélie, Terminale

On ne peut pas dire l’indicible. On ne peut pas réellement se rendre compte des faits si on n’est pas allé voir soi-même. L’horreur. Pire Indescriptible. Boue, sang, froid, pluie. Blessés, morts, morts de faim, de froid, morts de peur, morts de maladie. L’humain a tué l’humain. Tous ces faits sont réels. Des dizaines d’hectares entourés de barbelés. Des baraquements sans âme dans lesquels ont été marqués à jamais les prières, les cris les peurs, les sanglots répétés chaque jour. Il résonne encore un bruit sourd de mort attendue. La terreur. Plus d’un million de femmes, d’hommes et d’enfants ont été assassinés ici. L’interminable cri de l’humanité résonnera encore dans ces lieux tant que l’humanité se souviendra d’eux. Se souvenir. Tout ce que nous pouvons faire, c’est retenir des noms, des dates, un regard. Ces milliers de paires de chaussures, ces tonnes de cheveux, ces valises. Se souvenir, oui, c’est ça. Se souvenir que dans cette horreur des visages se sont illuminés à la moindre lueur d’espoir. Un petit bout de pain partagé était une grande richesse. C’est ce qui fait que malgré tout, il est encore possible de penser que l’humain peut échapper à ça. L’horreur, c’est l’humidité glacée qui s’immisce dans la chair ; c’est penser aux Sonderkommando, aux tas de cadavres nus et glacés, vulgairement trainés et brûlés. Les camarades disparaissent un à un. L’horreur, c’est imaginer les cris des nazis devant le mur de la mort. Ces cris qui transpercent le silence pesant. La détonation. Un cadavre. Un de plus. Un millier de plus. L’incompréhension, c’est la rage qui a pu animer ces nazis. Etre renvoyé à soi en se disant que c’est encore possible.

Savana, Terminale

Je ne pouvais pas dire que ce voyage « était bien », il était instructif, intéressant, bénéfique. Il a apporté beaucoup humainement et historiquement. Il a permis de réaliser l’ampleur de ce crime, de comprendre et de pouvoir imaginer tout ce qui a pu s’y passer. J’ai pu être choquée à certains moments et au final j’ai pu voir les choses telles qu’elles étaient. Plusieurs fois, l’envie de pleurer, d’éclater, de crier ma rage, est montée, mais je devais me raisonner. Ne pas craquer car pour moi, cela aurait été comme donner raison à ces assassins. Je voulais me montrer forte pour tous ces gens morts sans aucune raison.

Marie, Terminale

Pendant notre séjour à Auschwitz, j’ai été surprise par la solidarité et par la bienveillance de chacun. Tout le monde a su comprendre et écouter son prochain dans cette expérience malgré tout assez dure. Je pense que les petits moments d’échange même très brefs ont contribué à tous nous mettre à l’aise pour pouvoir exprimer ce que nous avons ressenti durant ce voyage. Le but du voyage était bien entendu de découvrir et de comprendre ce qui s’est passé pendant la Seconde Guerre mondiale, de voir de nos propres yeux ce qu’ont pu vivre les juifs, les tziganes et les prisonniers politique dans le camp d’Auschwitz. Dans ce lieu qui renferme une partie de l’histoire de la Shoah, il était impossible de ne pas être touché. Chacun réagissait à sa manière, de la colère, de la tristesse, de l’incompréhension. Pour ma part, j’avais du mal à croire que la race humaine ait pu faire une telle chose, ait pu adhérer à l’idéologie nazie. Face à ce lieu, j’ai pu me rendre compte de l’immensité de ce mouvement. J’ai été choquée par la grandeur du camp et les conditions dans lesquelles les déportés ont dû survivre. Ce fut une expérience enrichissante qui restera gravée dans ma mémoire.

Salomé, Terminale

Auschwitz, un lieu mémorable, un lieu qui m’a permis de grandir, de forger mon esprit et d’enfin voir et du moins comprendre un minimum la souffrance inimaginable de toutes ces personnes. Ce lieu referme tellement d’horreurs. J’ai encore du mal à me dire que certaines personnes vivent en face de ces camps. L’idée de faire un long voyage, plus de 24 heures de train, ne m’a pas gêné. Au contraire, le temps passé dans ce train nous a préparé aux moments extrêmement forts que nous allions vivre. Dès notre arrivée, j’ai été surprise de nombre d’élèves rassemblés. Il m’était difficile dans le train de me rendre compte du nombre de groupes et d’écoles participant au train de la mémoire. Le froid s’est tout de suite fait ressentir, mais nous, au moins, nous étions couverts. Premier jour, visite du camp de Auschwitz-Birkenau. 178 hectares. Je marchais, suivant le groupe, mais réellement, la seule question qui me venait à l’esprit était mais quand est-ce que le camp se termine ? Où est la fin ? Notre guide nous a expliqué en détail le pourquoi du comment. La première chose que nous avons vu, les toilettes nous ont permis de comprendre les conditions d’hygiène déplorables dans lesquelles vivaient les détenus. J’étais très émue lors de la cérémonie des noms. Le symbole était très fort. Le déroulement du grand drap sur les rails a fait taire tout le monde. Je me souviens de cet immense silence qui régnait. Le fait de regrouper tous les participants du train de la mémoire, l’après-midi pour pouvoir discuter de ce que nous avions vu était une très bonne chose. Les personnes que j’ai rencontrées lors de ce voyage sont des gens que je n’oublierai pas. Pouvoir discuter librement avec des gens dont j’ignorais l’existence quelques heures auparavant est quelque chose qui m’a réellement plu. La visite du camp d’Auschwitz I a été pour moi un véritable choc dont les images restent gravées dans ma mémoire. La visite était beaucoup plus impressionnante que celle du premier jour car les vestiges sont beaucoup plus présents et précis. Au moment où j’ai vu les cheveux, j’ai vraiment commencé à me sentir mal, puis devant les chaussures je me suis effondrée. Je n’ai pas les mots assez justes pour exprimer mon ressenti mais je suis réellement fière et contente d’avoir fait ce voyage. J’avais un sentiment de haine et d’impuissance pendant tout le voyage. Ne pouvoir rien faire en voyant tout cela.

Valentina, Terminale

Cette expérience du train de la mémoire m’a  permis de réaliser l’atrocité des camps de concentration/extermination malgré le fait que nous étudions le sujet du génocide juif depuis le collège. Certaines images comme les cheveux, les valises ou alors les innombrables paires de chaussures ou les habits des enfants resterons gravés dans ma mémoire. La visite de Birkenau a mis en évidence l’immensité et l’exactitude de l’organisation nazie. De plus, cette expérience m’a enrichie intellectuellement et spirituellement sur la conscience de l’Homme et les limites de la barbarie, de ce que peut faire l’Homme à l’Homme. La visite du camp de Auschwitz I fut perturbante, choquante et triste. Cela nous fait prendre conscience que au jour d’aujourd’hui nous pourrions être « bourreaux » comme victimes, que la société qui nous entoure n’a pas toujours raison bien qu’elle soit très influente. Personnellement j’ai réalisé l’impact que ce voyage a eu sur moi seulement plus tard, à mon retour à Marseille auprès de ma famille, mes amis, lors de ma vie quotidienne. Le fait d’en parler, de l’avoir vu, nous fait prendre un certain recul et nous permet de pouvoir en parler vraiment, d’avoir un avis personnel, en sortant de nos connaissances scolaires. De plus, il m’arrive d’y penser car ma famille (mon arrière grand père et mon arrière grand mère) y ont été déporté en 1943. Durant la visite et dans la vie de tous les jours je ressens une fierté d’avoir ma propre famille qui a eu la force de vivre cette atrocité et l’un d’eux y a survécu. Le train de la mémoire m’a beaucoup apporté.

Lucie, Terminale

Pour moi ce voyage à Auschwitz a été très intéressant: il m’a permis de me rendre compte de la dimension et de la réalité de ce qui s’est passé durant la 2nde guerre mondiale. De plus, j’en ai appris plus sur le traitement et la vie des gens dans les camps. Ce voyage était surtout enrichissant émotionnellement car j’étais dans un groupe avec des gens très différents et tout le monde a été touché de la même façon. Les débats que l’on a eu dans le train ou pendant la conférence m’ont permis de m’instruire et de me donner des réponses.

Pierre-Ange, Terminale

Le train de la mémoire m’a permis dans un premier temps de rencontrer de nouvelles personnes avec les mêmes motivations que moi, mais qui n’avaient pas forcément les mêmes points de vue. Il m’a également permis de découvrir de nouveaux paysages, ceux de la Pologne qui m’étaient jusque là inconnus, la Pologne qui est un pays froid et humide en début d’hiver. Cela m’a permis de me rendre compte des conditions de déportation des juifs, des tziganes et de tous les gens concernés par ces atroces déportations durant la guerre. Pouvoir visiter les camps de Auschwitz I et II m’a permis d’approfondir mes connaissances et de mieux me rendre compte de ce qui s’est réellement passé dans les camps de la mort. Ce qui m’a le plus touché ne sont pas de voir les vieux murs des camps  d’exterminations mais ce sont les objets retrouvés qui appartenaient aux déportés, le fait que les nazis aient donné espoir jusqu’au dernier souffle de ces mères, ces pères, ces enfants, de trouver une nouvelle vie et du travail dans ces camps…

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